Bulletin de Situation Hydrogéologique du bassin Seine-Normandie - 1er novembre 2025

En octobre 2025, les nappes du bassin Seine-Normandie présentent une tendance générale à la baisse. La période de vidange, amorcée en mars 2025, se poursuit, même si la recharge semble avoir débuté localement. Les niveaux demeurent globalement satisfaisants, mais deux nappes affichent des niveaux inférieurs à la moyenne historique.

Évolution des tendances :

Six des onze principales nappes suivies enregistrent encore une baisse des niveaux, un chiffre en diminution par rapport à septembre (huit nappes en baisse le mois précédent).

Seules les nappes des formations tertiaires, jurassiques et triasiques du Cotentin, ainsi que la nappe des sables albiens et néocomiens en bordure est du Bassin parisien, sont en hausse.

Les trois nappes restantes présentent des niveaux stables, ce qui pourrait indiquer une inversion progressive de tendance et la mise en place de la recharge annuelle, cela reste à confirmer dans les prochaines semaines. 

Cette inversion se traduit en octobre 2025 par un net recul du nombre de piézomètres indiquant une baisse des niveaux : 49 % contre 73 % en septembre.

La part des piézomètres en hausse reste comparable (27 % contre 23 % en septembre), tandis que la proportion de piézomètres enregistrant des niveaux stables augmente fortement.

Niveaux des nappes  : 

Les niveaux des nappes sont globalement supérieurs à la moyenne, bien que la situation demeure hétérogène à l’échelle du bassin .

Deux nappes présentent toutefois des niveaux modérément bas :

• la nappe de la craie marneuse turonienne de Champagne,

• les nappes du socle, du Cotentin à la Mayenne.

À l’inverse, la nappe des calcaires tertiaires et de la craie séno-turonienne de Beauce affiche des niveaux hauts.

Comme en septembre 2025, un piézomètre présente un niveau très bas, en Normandie, dans le Calvados, à La Ferrière-Harrang.

En octobre, la proportion de piézomètres enregistrant des niveaux inférieurs à la moyenne reste stable, tandis que la part de ceux présentant des niveaux supérieurs progresse (60 % contre 54 % en septembre).

Il convient de noter que :

• les piézomètres indiquant des niveaux inférieurs à la moyenne sont principalement situés dans le socle armoricain (Manche) et sur le pourtour crayeux à l’est du bassin ( Marne , Aisne, etc.) ;

• les nappes du centre et de la bordure est du bassin concentrent la majorité des ouvrages affichant des niveaux supérieurs à la moyenne.